Un travail qui a du chien – Workaway #2
Pour ce deuxième bénévolat au Canada (mon premier au Yukon), j’ai eu la chance de réaliser un rêver: travailler avec des chiens. C’est à Terre-Neuve, près de la ville de St John’s que je suis devenue pour 3 mois gardienne de chien.
En plus de s’occuper des 3 chats et du chien de la propriétaire de race Newfoundland, j’ai également gardé du mardi au vendredi différents chiens. J’ai beaucoup appris et je voulais vous partager ceci avec vous, car je vous le rappelle adopter un chien, ce n’est pas une décision à prendre à la légère.
Le bien-être du chien est primordiale.
Ce n’est pas vraiment un fait que j’ai appris mais qui s’est confirmé. Je ne le répéterai jamais assez, adopter un animal n’est pas un acte à prendre à la légère. Un chien n’est pas un jouet et ne se contentera pas de rester dans votre appartement et être sorti rarement. Selon les races, renseignez-vous avant d’adopter sur laquelle vous conviendra, le chien aura besoin d’être nourrie plus ou moins, d’avoir de l’exercice d’une sortie de 30min par jour ou à +1h30 par jour, d’aller au toilettage une à plusieurs fois par an.
Une chose que j’ai apprise, c’est que l’alimentation d’un chien est tout aussi importante que la nôtre. Il a besoin de diversité, il peut très bien manger comme nous (légumes, viandes..) si on l’habitue depuis qu’il est chiot.
L’éducation est très importante, les ordres “assis” et “donne la pate” ne suffisent pas. Il faut commencer au plus tôt, avec de la patience et dès fois avec de l’aide. Ce n’est pas être faible de l’emmener à une école pour apprendre à l’éduquer et à vous éduquer. Il n’y a pas seulement lui qui a besoin d’apprendre mais vous aussi, tels qu’apprendre à donner des indications, à le décrypter..
Un duo chien et maître qui fonctionne permet de garantir la sécurité du chien et des autres chiens et humains.
La sociabilisation.
Avant je voyais d’un oeil différent les garderies de chiens, maintenant je sais que c’est important. Votre chien est comme un être humain ou encore un enfant, il a besoin d’amis, de compagnons de jeu. Il a besoin comme vous, de se détacher de vous de temps en temps, le temps d’une journée par semaine minimum. De plus, lorsque vous devrez vous absenter de la maison pour une journée ou plus, il a besoin et vous aussi, de connaître l’endroit et d’être rassuré que tout se passera bien. Même si vous voulez le laisser de temps en temps à vos parents ou amis, habituez-le dès qu’il est petit et régulièrement.
Des gestes à adopter.
Vous rencontrez sûrement des chiens plus petits, plus peureux, plus timides, la bonne technique à adopter c’est de se mettre à son niveau et de le caresser en dessous de la tête. S’il ne vient pas vers vous, ne le chassez pas c’est-à-dire n’allez pas vers lui, attendez qu’il vienne à vous.
Le langage corporel du chien en dit beaucoup sur lui, j’ai appris à le lire et le comprendre pour savoir avec quel autre chien, il pourrait s’entendre. (Des oreilles basses, une queue agitée, les poils du bas du dos, la posture..)
Une petite chose anodine pour sécher son animal plus facilement, toujours l’essuyiez avec une serviette dans le sens des poils.
Se connaître.
En plus d’avoir appris sur nos amis canins, j’ai appris sur moi. J’ai toujours dit que je préférais les chiens aux enfants (c’est toujours le cas), qu’ils étaient plus “facile” qu’un enfant. Faux. Un chien, c’est tout autant de travail qu’un enfant, c’est épuisant, il faut le sortir même quand vous en avez pas envie, prendre en compte son bien être avant le vôtre. Il ressent vos émotions, si vous êtes stressé, il le sera, etc.
Ça conforte mon idée qu’avoir un chien, ce n’est pas rien, cela demande d’être prête. Cela me démange d’adopter une boule de poils, d’avoir le bonheur de partager mon quotidien avec un mais pour l’instant, je vais attendre d’avoir une routine, un travail, un logement adéquat pour un foyer canin-humain harmonieux. Émotionnellement je suis prête mais ma vie ne l’est pas.
Chien de race Terre-Neuve (Newfoundland Dog)
La province Terre-neuve est connu pour le chien de race du même nom que la province: Terre-Neuve ou Newfoundland dog. J’ai eu le bonheur de m’occuper pendant 3 mois, d’un big bear comme j’ai aimé le surnommé. Je vous promets que c’est beaucoup de travail, surtout niveau nettoyage et toilettage. Ils bavent beaucoup, ont des longs poils, prennent de la place. Mais leur tempérament équivaut à celui d’un gros ours en peluche, gentil, très amical et pas très actif.
(Ceci n’est qu’un avis donné sur quelques Newfoundland rencontrés.)
Travailler dans une garderie de chien
Le travail en lui-même est sûrement comparable à une garderie d’enfant. C’est beaucoup de travail, de patience et d’apprentissage. Le chenil où je travaillais, les chiens passaient la plupart de leur temps à l’extérieur, à courir, à jouer entre eux.
Je travaillais du mardi au vendredi, les propriétaires déposaient leur animaux entre 7h30 jusqu’à 9h et venaient les récupérer entre 16h et 17h. Pendant ce laps de temps, tu situes les chiens dans les parcs selon leurs caractères. Tous les toutous ne s’entendent pas, certains sont plus dominants, plus peureux, plus petits, plus maladroit avec d’autres chiens.
Le reste de la journée, tu veilles à ce qu’ils ne manquent pas d’eau, tu passes un peu de temps avec eux en faisant attention à ne pas donner de l’attention à un chien où certains peuvent être jaloux et dominant. Et le côté le plus glamour du travail, c’est le ramassage d’excréments réguliers. Pour plusieurs raisons, la première: la propreté, imaginez 20 chiens par jour dans le même parc. La deuxième, très séduisante, certains chiens se roulent dedans.
Bien sûr j’étais là seulement en tant que bénévole, je ne gérais pas toute la partie administrative et paiement même s’il m’est arrivée de jouer à la secrétaire au téléphone ou par email. Chaque garderie de chien est différente, certaines n’offrent pas d’accès à l’extérieur, certaines fonctionnent différentes avec une philosophie différente, c’est pour cette raison qu’il faut en choisir une qui vous convienne à votre toutou et à vous.
