PVT au Canada: Ressenti après un an - Marie Naudon

PVT au Canada: Ressenti après un an

PVT au Canada: Ressenti après un an

Le 3 mai 2019, j’arrivais seule à Calgary en Alberta. Après un licenciement en octobre 2018, je me suis retrouvée sans emploi. Au cours de mes recherches d’emploi sans aboutissement, je me suis inscrite au bassin PVT “au cas où” en décembre et mi-janvier, j’étais tirée au sort. Après quelques jours de réflexion, j’entamais les démarches et trois mois après je m’envolais pour le Canada.  

Il y a de nombreuses façons de vivre un PVT. Il y a ceux qui s’établissent dans la même ville pendant un ou deux ans, ceux qui traversent le Canada en van, à pied ou ceux qui font des bénévolats ou bien d’autres possibilités.

Personnellement, après mon stage avec l’OFQJ à Calgary, j’ai décidé de découvrir le plus de province que je pouvais à travers des métiers bien différents de mon domaine. Pourquoi? Ce fut pour moi la meilleures façons de progresser l’anglais, de m’immerger dans la vie canadienne, d’apprendre et découvrir de nouvelles compétences et pouvoir changer de province tous les 4/5 mois. 

Carte Canada - Bilan un an - Créer par Marie Naudon

Un an à la découverte du Canada

J’ai eu la chance durant cette année de Permis Vacances Travail (Working Holiday Visa) de découvrir quatre provinces. La première fut l’Alberta où j’ai vécu 5 mois, entres les randonnées dans les Rocheuses Canadiennes et la vie à Calgary.

Puis ce fut le tour d’explorer la Colombie-Britannique à travers un road trip de 2 semaines, où j’ai vraiment adoré la vallée de l’Okanagan et l’île de Vancouver. J’ai fini l’année 2019 et commencé l’année 2020 au Yukon, où j’ai pris plein les yeux pendant 4 mois. Je finis cette première année de PVT sur l’île de Terre-Neuve où je suis depuis le 22 mars, en commençant par 3 semaines à Bonavista et depuis mi-avril, la découverte des alentours de St John’s.  

Actuellement il m’est impossible de choisir quel endroit j’ai préféré car chaque province va avec des rencontres, des moments, un métier, une saison complètement différents. 

Sarrail Ridge - Randonnées - Marie Naudon
Alberta
Colombie-Britannique
2020 au Yukon - Canada
Yukon
Randonnée Spillars Cove - Péninsule de Bonavista - Terre-Neuve
Terre-Neuve

Grandir

Il y a un an, avant d’arriver au Canada, j’étais le genre de personne à planifier et organiser ma vie car sinon j’étais très stressée. Après un an au Canada, je ne planifie pas ou très peu les prochaines semaines ou mois à venir car je sais que les opportunités se présenteront et qu’il suffit d’être ouverte à l’inattendue

J’avais peu confiance en moi et avait du mal à allers vers les autres, maintenant je peux commencer la conversation avec des inconnus dans la rue, traverser le Canada en voiture pendant une semaine avec un inconnu rencontré sur les réseaux sociaux, vivre H24 avec une inconnue en période de confinement. 

Je me suis dépassée physiquement à travers toutes les randonnées et mentalement, en sortant de ma zone de confort à travers des nouveaux métiers, des nouvelles rencontres et des nouvelles expériences. 

Je suis une personne plus forte, plus sûre d’elle mais aussi plus sensible à la gentillesse des gens et à la beauté de notre planète. Je m’en rends compte de la chance que j’ai de vivre cette aventure, de voir ces paysages, d’apprendre de nouvelles connaissances et surtout, d’apprendre à me connaître.

Accepter la nostalgie 

Oui, j’ai choisi de partir seule à l’autre bout du monde, oui ma relation avec les proches à changer, mais je n’ai pas à culpabiliser d’être triste. Ça ne veut pas dire que je veux rentrer, ça veut juste dire que ma vie d’avant en France n’était pas si malheureuse que je pouvais bien le faire penser. Et bien sûr, ça prouve que je tiens à mes proches. La vie n’est ni noir ni blanche. 

La plupart du temps, j’essaye d’avoir l’esprit et le corps occupés mais je sais aussi accepter mes émotions, accepter de ralentir car après, je sais que je serais plus que prête à vivre à fond la découverte du Canada. 

Faire face à l’imprévu

Quand je suis partie, je savais que je n’étais pas à l’abri que quelque chose se passe et que je doive rentrer auprès de mes proches rapidement. J’étais loin de penser qu’il y aurait une pandémie et que je devais alors peser le pour et le contre, rentrer ou rester

Beaucoup de personnes ont fait le choix de rentrer en France. Après une réflexion mûrement réfléchi j’ai décidé de rester pour les raisons suivantes:

Rentrer en France pendant la pandémie, c’est devoir être en quarantaine alors que je ne possède pas de lieux où je peux être seule. Par conséquent, c’est devoir rester dans la maison familiale et prendre le risque d’exposer mes parents et surtout mon père au virus. Je peux être porteuse saine et surtout l’avoir en transitant à travers les aéroports. C’est aussi trouver un moyen de transport depuis Paris pour se rendre à mon village sans impliquer des proches. 

Rentrer en France, c’est aussi avoir moins de liberté qu’à Terre-Neuve au Canada et plus de chance d’être malade. La situation n’est pas la même dans chaque province au Canada mais à Terre-Neuve, nous avons accès à la nature. J’ai également la chance d’avoir des économies et un endroit où rester en attendant que la situation s’améliore. Il n’y a pas de bonne ou mauvaise décision. 

Et après? 

La question qu’on me pose souvent est “ Est-ce que je vais demander la résidence permanente?” La réponse est « Je ne pense pas » même si je me suis posée plusieurs fois la question lors de cette première année de visa. Peut-être un visa fermé ou peut être autre chose, on verra d’ici un an.

Une chose est sûre, c’est que j’aime ce pays, beaucoup. Il n’est pas parfait à ce que certains médias veulent faire croire, ce n’est pas un eldorado mais le Canada me fait vibrer. Je l’aimais déjà un bout d’un mois et encore plus après un an.  

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2 commentaire sur “PVT au Canada: Ressenti après un an”

  • `je suis la voisine de MARIE. Partie depuis un an , je la suis sur facebook, A travers ses voyages , elle nous a fait profiter de ses découvertes, rencontres, ses plaisirs,, d’un petit rien , mais ce qui m’a le plus ému, c’est son ressenti, elle a travaillé sur ses émotions, j’aime son regard positif ; elle est jeune, elle a gagné en maturité, c’est une belle expérience pour elle. MERCI au CANADA ET MERCI MARIE.

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